Ensuite, Luciano Di Napoli est entré sur scène. Il a pris place et a commencé à jouer la première chanson "I'll remember you" et le reste de la bande la rejoint. Puis, Nana est apparue du fond de la scène, l'air aussi jeune et exubérant comme toujours et portant un magnifique ensemble blanc. Les spectateurs ont été particulièrement chaleureux puisqu'ils applaudissaient l'intro de chaque chanson qu'ils reconnaissaient, plusieurs du temps des séries télévisées de la BBC, mais aussi d'autres qui remontent avant cela. Ils étaient connaisseurs et ils l'ont démontré dans leur enthousiasme. Nana a merveilleusement chanté: "Only Love", "Love changes everything", "Smoke gets in your eyes", "Scarborough Fair", "Your Love, my Love", "Song for Liberty", "Siboney", de beaux standards grecs et avant l'entracte, "Le ciel est noir". Y a-t-il une chanson qui provoque plus d'émotion dans un théâtre que lorsque Nana la chante? se surprenaient à se demander les gens à l'intermission. Nana a aussi chanté "Boogie Woogie Bugle Boy", si amusant et si surprenant pour ce public.

En deuxième partie, Nana est revenue, radieuse en rouge et noire. Les spectateurs battaient des mains, tenant le rythme de "Turn on the sun", "Milisse mou" et "White rose of Athens". Ils ont adoré. Tous ces souvenirs ont refait surface après tant d'années. Trop d'années Nana, mais comme nous avons rattrapé le temps perdu! Le numéro avec Yannick était merveilleux. Leurs voix se mariaient parfaitement. Le duo avec Hervé au saxophone dans "The wind beneath my wings" était de l'art à son meilleur. Il a fait ressortir toute la versatilité acquise par les expériences musicales d'une vie. Vers la fin, Nana a interprété "Pokarekare Ana" en nous racontant qu'elle l'avait chanté en 1985 en Nouvelle-Zélande et qu'elle l'a réapprise en l'écoutant par Kiri Te Kanawa. Comme finale, elle a chanté "Amazing Grace" et j'ai rarement vu un public se lever si spontanément en parfaite unisson comme il l'a fait. Une ovation debout de la part de tous qui clôture magnifiquement le premier concert de cette tournée.

Mais la soirée n'était pas terminée puisqu'une réception avait été organisée depuis plusieurs mois afin de permettre aux gens de rencontrer Nana et de contribuer également un peu à l'UNICEF.

Le conseil de ville de Auckland a gentiment organisé une assemblée à l'hôtel de ville au profit de l'UNICEF. Nous avons été honorés de la présence du consul grec et de son épouse, d'un conseiller, du promoteur néo-zélandais Gray Bartlett et de sa femme, d'un ancient Maori et de son épouse en plus de tous les fans qui ont énormément apprécié cet événement extraordinaire.

Nana a été accueillie par M. Bartlett. Elle a d'abord prononcé un court discours au sujet de l'UNICEF, rappelant quelques-unes des oeuvres qu'ils ont réalisées outre-mer. C'était très intéressant. Puis, Nana était inondée de demandes pour des photos et on lui a offert un petit kiwi. Quelqu'un lui a également donné un foulard des All Blacks, notre équipe nationale de rugby et elle l'a porté pendant la réception. Ensuite, on a amené Nana vers un côté de la salle où un homme et son épouse l'attendaient. Ce monsieur était un ancien Maori et il a offert à Nana un chaleureux accueil selon leur tradition. Ceci était particulièrement poignant et Nana a été émue par ce geste, j'en suis sûre. En fait, nous l'étions tous, surtout quand son épouse a commencé à chanter "Now is the hour", la célèbre chanson qui a fait verser tant de larmes depuis des décennies. C'était tout à fait fabuleux, toute la soirée du concert jusqu'à cette agréable expérience partagée avec Nana.

Ensuite, c'était au tour de Wellington et de Christchurch où la magie s'est répétée. Je n'ai pas pu assister aux concerts, mais on m'a rapporté qu'ils étaient aussi chaleureux et captivants que celui à Auckland. Les réceptions de l'UNICEF ont également connu un gros succès et se sont avérés exceptionnels pour tous les invités. Un moment que Nana a beaucoup apprécié à Christchurch, c'était juste après la chanson "Pokarekare Ana". Alors qu'elle se retournait pour quitter la scène, tous les spectateurs ont commencé à chanter "Now is the hour", derrière elle. Cela était bien sûr très émouvant et Nana était surprise et aussi très touchée par cette démonstration spontanée d'affection et de circonstance. Non seulement Nana, mais tous ceux qui étaient dans les coulisses sont aussi restés bouche bée.

Merci Christchurch pour ces moments inoubliables. Et merci Nana pour la magnifique semaine passée ici avec nous. Vous avez chanté merveilleusement, vous nous avez rappelé beaucoup de souvenirs et en avez créé plusieurs nouveaux qui resteront gravés en nous. Vos fans néo-zélandais vous adorent. Merci d'avoir fait tout ce chemin pour répandre votre magie une fois de plus. Nous nous rappellerons de vous Nana, pour toujours, avec affection et beaucoup d'amour.

Une fan de Nouvelle-Zélande