Barcelone
Vendredi, 14 mars 2008 - Palau de la Música
Nana compte parmi plusieurs artistes internationaux qui ont été invités à se produire dans le cadre du 9e festival d’hiver de Barcelone. C’est dans le magnifique Palau de la Música archi-comble, palais dont on fête cette année le centenaire, qu’elle a donné un récital exceptionnel. Un véritable marathon musical de 2h15 sans entracte, une performance en ce début d’année olympique.
Elle a offert au public un choix ciselé de chansons avec un très grand nombre de "Nuestras Canciones", ponctuées de chansons dans les langues de l’Union Européenne (Anglais, Allemand, Français et Grec).
C’est vers 21h30 que les cinq musiciens se sont installés à leurs pupitres. Les habitués ont reconnu Luciano, Yannick, Philippe et Christophe. Seul, Lucien, le guitariste, est nouveau venu dans le groupe.
Pendant tout le concert, Nana a été en superbe forme, donnant le meilleur d’elle-même, avec un plaisir rayonnant. Elle s’est excusée de ne pas suffisamment maîtriser la langue espagnole. Mais elle a toujours été très décontractée, n’hésitant pas à demander de l’aide dans la salle quand elle n’arrivait pas à trouver les mots pour expliquer qu’elle avait été renvoyée du Conservatoire d’Athènes pour avoir flirté avec le jazz, le rock, le folklore, ces musiques, qui à l’époque, étaient considérées comme moins nobles que la musique classique.
Elle a bien sûr évoqué sa première venue à Barcelone. C’était en septembre 1960, lors de sa participation au Festival de la Méditerranée. La chanson "Xypna agapi mou" lui a valu d’emporter le concours. C’est à cette occasion que sa carrière internationale a débuté de façon fulgurante. Ce jour-là, elle avait eu Quincy Jones et Michel Legrand au téléphone. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître !
Toute la soirée, le public a manifesté son enthousiasme et n’a pas hésité à accompagner Nana quand elle a chanté la superbe chanson traditionnelle catalane "El Rossinyol", dont l’adaptation française figure dans le CD "Côté Sud, Côté Cœur".
Après les rappels, pour remercier son public chaleureux, Nana a interprété "Hartino to fengaraki" sans micro. Un moment magique qui clôt le concert sous des applaudissements décuplés.
De nombreuses personnes se sont agglutinées dans le hall de réception, face à l’ascenseur. Leur attente a été récompensée par une brève apparition de Nana accompagnée d’André Chapelle. Après quelques minutes, ceux-ci se sont engouffrés dans l’ascenseur afin de rejoindre le restaurant et de finir la soirée autour d’une table en compagnie des musiciens. Dans l’après-midi, les quelques fidèles qui avaient attendu pendant plusieurs heures à partir de 16h00 avaient été moins chanceux. Si les musiciens étaient arrivés par l’entrée principale, Nana avait utilisé l’entrée des machinistes située à l’arrière du bâtiment.
Ce concert a été une nouvelle fois l’occasion de rencontres entre les admirateurs de Nana venus de toute l’Europe : Alan, Alain, Alvaro, Anne-Marie, Monique et André, Mathieu, Monique et Jean-Pierre, Benjamin et Benoît ainsi que leurs parents, Aurélie, Laure-Élisabeth, Cécile, Marie-Sophie et Thierry, Ignar et Dimitry, Théa et Monique, Lidy, Jolanda, Katrin, Helen et Barbara, …, une belle chaîne d’amitié fédérée par Nana.
Christian Langlais
www.festivalmillenni.com: Nana Mouskouri "The Great Farewell World Tour (6 novembre 2007)
B News : Nana Mouskouri: "Barcelona has a very important place in my life" (10 mars 2008)
B Noticias: Nana Mouskouri: "Barcelona es un punto de mi vida muy importante"(10 mars 2008)
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EL ROSSINYOL
1659... Traité des Pyrénées ... La Catalogne est coupée en deux. Le Rossellò--Conflent--Capcir--Vallespir et la moitié de la Cerdanya passent à la France, le reste devient espagnol. L'histoire se préoccupe peu des peuples qu'elle divise, encore moins des amoureux qu'elle sépare. La jeune fille est restée du côté espagnol, alors que son fiancé se trouve maintenant en France. Tous les rêves de la jeune fille, et aussi tous ses espoirs, s'envolent avec le rossignol pour qui les frontières n'existent pas : "Rossinyol que vas a França ...". Chant nostalgique d'un amour rendu impossible par l'incompréhension des hommes.
Rossinyol que vas a França, rossinyol, (bis)
Encomana'm a la mare, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
Encomana'm a la mare, rossinyol, (bis)
I a mon pare no pas gaire, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
I a mon pare no pas gaire, rossinyol, (bis)
Perquè m'ha mal marinadada, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
Perquè m'ha mal marinadada, rossinyol, (bis)
A un pastor me n'ha donada, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
Un pastor me n'ha donada, rossinyol. (bis)
Que em fa guardar la ramada, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
I n'he perdut l'esquellada, rossinyol, (bis)
El vaquer me l'ha trepada, rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
"Vaquer torne me la cabra", rossinyol, (bis)
"què me donaràs per paga?", rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
"Un peto i una abraçada", rossinyol, (bis)
I què més, nina estimada?", rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.
"Això, sòn coses de mainatges, rossinyol, (bis)
Quan tenen pa, volem fromatge", rossinyol.
D'un bell boscatge,
Rossinyol,
D'un vol.