50 roses blanches pour Nana

 

Mardi, 29 novembre 2011 - 20h00: récital au Philharmonie de Berlin, Allemagne.

"50 ans ROSES BLANCHES! Un anniversaire avec des amis!"

 

Trois ans après la fin de la tournée d’adieux de Nana, l’annonce d’un récital en a pris plusieurs par surprise. Comme les billets ont été mis en vente cinq mois à l’avance, la majorité des fans ont pu prendre les arrangements nécessaires pour pouvoir y assister, même moi qui n’ai pas l’habitude de voyager aussi loin pour un concert. Aussi, le 29 novembre 2011, des fans d'Allemagne et en provenance d’une quinzaine de pays sont venus applaudir celle dont la voix nous fait rêver des roses blanches de son pays depuis un demi-siècle.

Dès mon arrivée au Philharmonie, je revois des visages connus. On se salue mutuellement, discute un moment avant d’intégrer l’enceinte. Après m’être installé, je jongle en observant la salle. Constituée de 2 440 sièges, elle est conçue autour de la scène. Les gradins de forme triangulaire sont disposés sur différents niveaux. De ma place, je peux voir l’orgue gigantesque ainsi que le gradin arrière qui peut être occupé par une chorale lorsque l’orchestre symphonique joue. Sur la scène, on a installé un piano classique à queue, une batterie, un chimes, des tam-tams, des guitares, des bouzoukis et plusieurs lutrins. Dans quelques minutes, cet espace prendra vie. Soudain, les lumières s’éteignent. Après une attente de quelques minutes, les musiciens font leur entrée. La musique vibre, les bouzoukis se distinguent de plus en plus. Je sens la fébrilité me gagner. Des spectateurs applaudissent; ils ont reconnu la silhouette de Nana dans l’ombre. Dès qu’elle s’avance, le public se lève pour l’accueillir. Souriante et radieuse sous les projecteurs, Nana comme son public savoure ces émouvants instants de retrouvailles si attendus de tous.

Aussitôt qu'elle s'approche de son micro, le public est ravi et s'assoie pour l'écouter. Après sa première chanson, Nana nous rappelle sa fierté qu’un titre comme "Weiße Rosen aus Athen" ait pu survivre jusqu’à aujourd’hui. Sa nervosité est facilement palpable, notamment lorsqu’elle a du mal à ajuster son micro et elle dit avec humour qu’après trois ans, elle a oublié. Mais son interprétation de "The wind beneath my wings" lui permet de prendre son envol. Le public commence à participer lorsqu’il reconnaît "Ich schau den weißen Wolken nach", le deuxième grand succès de ses débuts. Il l’accompagne en tapant des mains pour marquer le rhythme. Nana enchaîne aussitôt avec "Weiße Rosen aus Athen", la chanson titre du spectacle. Au même moment, 50 spectateurs se lèvent un à un pour lui déposer une rose blanche et demeurent devant la scène pour chanter avec elle. Sur le visage de Nana, on peut lire son émotion face à ce geste tout à fait inattendu. L’ambiance est réchauffée.

Après de longs applaudissements, Nana interprète "Erotokritos" avec toute la conviction d’une Grecque. Elle salue le couturier Jean Paul Gaultier qui est dans la salle. Ce dernier a conçu les robes qu’elle porte ce soir; une robe blanche avec des manches ouvertes comme les ailes d’un ange et lamée d’or et une tunique rouge avec une traîne, sertie de breloques sur le buste et sur les poignets. Lénou, la première invitée fait ensuite son entrée. Elle offre avec Nana "Sieben schwarze Rosen", un délicieux duo chanté avec tendresse qui unit deux générations de femmes; la fille et la mère. Nana nous présente ensuite une star de son pays: Natassa Theodoridou. D’après sa discographie, on la penserait unilingue grecque, mais elle chante impeccablement en espagnol. Nana, assise sur la tribune arrière, l’écoute avec admiration avant de terminer la première partie avec "Le ciel est noir" que même les Allemands connaissent. Notons que cette chanson a été classée au premier rang lors d’un récent sondage Internet effectué auprès des fans.

Pendant la deuxième partie, le public se montre encore plus enthousiaste. Tout le long de "Guten Morgen, Sonnenschein", plusieurs se balancent, tapent des mains, des pieds et chantent. Aussitôt la chanson terminée, un spectateur implore Nana de la refaire. Mais elle doit continuer son programme avec sa prochaine invitée, Aliki Katsarou, qu’elle présente comme sa nièce. Celle-ci nous a agréablement surpris. Sa voix profonde d’alto complète très bien celle de Nana sur le thème de la mer "Thalassaki mou". Ensuite, Helena Paparizou, star de l’Eurovision, interprète avec brio "The rose", un classique de Bette Midler également repris par Nana, et "Dari dari" avec Nana. Elle performe aussi bien dans l’international que dans le folklore grec. Il ne faut pas oublier la présence remarquable des musiciens: Christophe, Pili, Yannick et Luciano, ainsi que Angelos et Thomas venus de Grèce.

Je suis absorbé par le spectacle sans me rendre compte que le temps passe. Le récital tire déjà à sa fin et Nana se retire de scène pour revenir sous les applaudissements. Mais on a encore droit à quelques surprises comme "Try to remember", "Ela pare mou ti lipi" et "Milisse mou" qui réunissent Natassa, Helena, Nana, Aliki et Lénou sur la scène. Ces chansons interprétées à cinq voix sont grandement appréciées et constituent un bel exemple d’unité entre artistes de différentes générations. Des derniers instants, on retient aussi "And I love you so" interprété presque a cappella devant plusieurs fans regroupés devant la scène, "La Provence", un chant du peuple que le public murmure, et bien sûr "Weiße Rosen aus Athen" que Nana reprend en laissant chanter la salle.

Après trois ans d’arrêt, Nana est de nouveau sur scène. Elle a su déployer toute l’énergie nécessaire afin de donner un bon spectacle. Quant au public, il a passé une excellente soirée et est reparti content. Tous croyaient ne plus jamais la revoir performer et ont partagé une expérience commune; l’anticipation d’un récital à venir, la nervosité et la fascination durant la soirée. Lorsqu’on ferme les yeux et qu’on repense aux émotions vécues, on ne peut qu’avoir envie de retourner la voir.

 

Première partie:
1- Thelo n'afiso
2- Ich hab' noch einen Koffer in Berlin
3- The wind beneath my wings
4- Les feuilles mortes
5- Smoke gets in your eyes
6- Amapola
7- Ich schau den weissen Wolken nach
8- Weisse Rosen aus Athen
9- Erotokritos
10- Sieben schwarze Rosen (Lénou et Nana)
11- Ta psaradika (Lénou et Nana)
12- Historia de un amor (Natassa Theodoridou)
13- Mes tou Egeou (Natassa Theodoridou et Nana)
14- Le ciel est noir

Deuxième partie:
15- Odos oniron
16- Ich will heim zu dir, Blue Bayou
17- Lieder, die die Liebe schreibt
18- Guten Morgen, Sonnenschein
19- Thalassaki mou (Aliki Katsarou et Nana)
20- The rose (Helena Paparizou)
21- Dari dari (Helena Paparizou et Nana)
22- Schau mich bitte nicht so an
23- What a wonderful world (Natassa Theodoridou)
24- Amazing Grace (Helena Paparizou)
25- Try to remember (Lénou, Natassa, Helena, Nana et Aliki)
26- Ela pare mou ti lipi (Lénou, Natassa, Helena, Nana et Aliki)
27- Milisse mou (Lénou, Natassa, Helena, Nana et Aliki)
28- And I love you so
29- La Provence
30- Weisse Rosen aus Athen
31- Ein Schiff wird kommen / Ta pedia tou Pirea

 

universal-music.de: Nana Mouskouri: Solidarität mit Griechenland (2 décembre 2011)

Nana Mouskouri - 50 Jahre weisse Rosen

VIDEOS:

Brisant: (30 novembre 2011)

zdf.de: ZDF heute in Deutschland - Athener Rosen zurück in Berlin (30 novembre 2011)

 

RENCONTRE AVEC LES MUSICIENS DE NANA

« Depuis notre dernière rencontre, trois années se sont écoulées.

Que représente ce récital pour vous? »

« Je suis content parce que ça fait trois ans qu’on n’a pas joué avec Nana, depuis la Grèce en 2008. D’ailleurs, c’était une tournée magnifique et j’en garde un excellent souvenir sur le plan musical et extra musical parce qu’on a quand même profité de la mer et des endroits magnifiques. Et là, on est reparti avec un concert à Berlin et un à Bucarest. Et après, il y a une tournée en Allemagne de trois semaines au mois d’avril. Donc, pour moi, c’est un grand retour émotionnel, musical avec plein de surprises. »

– Christophe Gallizio,
batterie



« C’est un grand moment de retrouvailles et une rencontre musicale sympa parce qu’on fait des morceaux des îles grecques tirés du dernier album que j’adore. Et donc, c’est l’occasion de jouer un peu des choses qu’on n’a pas l’habitude. Et moi, je me régale. Alors, c’est un grand plaisir de revenir avec Nana. Là, il y a deux dates qui se suivent de près. On va se remettre un peu dedans et puis après, il y a une tournée. On va pouvoir exploiter tout cela et passer de beaux moments. »

– Jean-Philippe Roux (Pili),
guitare basse

« J’ai eu beaucoup de joie à retrouver Nana, toute l’équipe de musiciens et de techniciens, ainsi que les nombreux fans qui ont fait le déplacement. Aussi, j'ai vraiment apprécié la présence des autres artistes et musiciens grecs. Je pense que ce concert signifie le retour de Nana sur scène pour plein de nouvelles choses à venir, à commencer par la prochaine tournée en Allemagne. Elle a toujours le même plaisir à être sur scène et nous avons même la sensation de la voir rajeunir. Elle est en grande forme, y compris en ce qui concerne sa voix. Je serai ravi de faire à nouveau partie de ses prochains projets, même si je vais devoir jongler avec mes autres activités. »

– Yannick Deborne,
guitare, bouzouki et chant



« Ce concert, c’est pour les 50 ans du tube "Weisse Rosen aus Athen". C’est vrai que depuis trois ans, on n'a pas fait grand chose à part quelques galas de prestige. Donc, on est très heureux de se retrouver sur Berlin. De plus, il y a des stars grecques, la fille et la nièce de Nana qui chantent et le programme inclut des nouveaux titres. Donc, pour nous, c’est quand même assez prenant. Après, on s’en va à Bucarest. Ce sera encore un autre programme. Et puis, on prépare surtout la tournée du mois d’avril où il y aura une quinzaine de dates. Bien qu'on soit reparti pour encore trois ans, à mon avis, ce sera la dernière tournée de Nana en Allemagne. Donc, celle-là va être importante. »

– Luciano Di Napoli,
piano, synthétiseur et chant
Chef d'orchestre

Propos recueillis le 29 novembre 2011.

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zeit.de: Warum Nana Mouskouri keine Flüssigseife mag (19 novembre 2011)

AUDIO:

dredio.de: Nana Mouskouri wünscht sich kulturellen Zusammenhalt in Europa (29 novembre 2011)

50 Jahre

"Weiße Rosen aus Athen"

 

Site lancé par un couple de fans allemands qui partagent leurs trouvailles sur l'origine des roses blanches.

Les roses blanches refleurissent

 

Page qui retrace les grandes lignes de l'histoire des roses blanches tout au long de la carrière de Nana.


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